Leave your atom

par Samuel Desnoës

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23 août 2020, 10:11

Moto

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J'ai renoué, il y a moins d'un an, avec le deux-roues motorisé après trois ans d'abstinence.
J'avais envie de retrouver le sentiment de liberté que me procure ce mode de déplacement.

Mais liberté de quoi, au juste ?

Coiffé d'un casque ; engoncé dans un blouson renforcé, des bottes, des gants ; contraint par la capacité limitée du réservoir et la nécessité de trouver du carburant tous les 200km ; le peu de place pour emporter le nécessaire pour un voyage un peu long ; gêné par le vent, les insectes, le soleil dans les yeux, les risques de pluie / neige / verglas, le froid ou la chaleur, le bruit permanent ; les risques de chute...

Et pourtant...

La pression du vent sur le corps ; la possibilité de se garer quasi n'importe où, de se faufiler dans la circulation ; le son du moteur ; la sensation de légèreté et de puissance. Et aussi, peut-être, quelque chose comme une réminiscence de la relation ancestrale de l'homme à sa monture...

Peut-être.

Le plaisir de sentir que les vacances commencent dès qu'on prend la route. Refaire de cette route un lieu de découverte, d'aventure et de rencontres, alors qu'elle n'était plus, avec la voiture, que le vecteur de translation de nos habitudes de notre lieu d'habitation à notre lieu de villégiature... Le plaisir, même en arrivant, d'avoir envie que cette route continue.

Celui aussi de partager avec un très petit nombre un mode de locomotion un peu exclusif, un peu incompréhensible pour la majorité.

Et ce petit signe qu'on adresse au motard qu'on croise et qui fait que nous sommes égaux. Immédiatement.

Inconditionnellement.

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Deliciously old shool, isn't it ?