Leave your atom

par Samuel Desnoës

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25 janvier 2024, 19:35

Efficacité

"En 2000, le numérique était une utopie qui allait nous libérer tou⋅tes des contraintes de notre quotidien et impulser une nouvelle ère de progrès social. Vingt ans plus tard, le numérique a réussi à s’imposer partout, mais a pris en chemin des traits clairement dystopiques : les réseaux sociaux ont parfois permis de coordonner des révoltes démocratiques, mais sont aussi un espace de discrimination ; le travail à distance fait émerger des nouvelles formes de travail plus riches, mais permet aussi un renforcement de l’intensité du travail [...]"

Pourquoi faire de l’éducation populaire au numérique ?, Framasoft

Plus généralement, l'informatique qu'on nous vend depuis ses débuts est censée nous faire gagner en productivité. Il s'agit de faire plus vite, mieux, plus facilement. On connait la loi de Moore, qui prédit que la puissance des micro-processeurs double tous les deux ans.
Depuis, on a effectivement invité les microprocesseurs partout. Avec des gains de productivité réels.

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Photo de Federico Beccari sur Unsplash

Pourtant, ce qu'on fait plus vite, avec moins de personnel (et qui devait éviter les aspects pénibles, on pense à la robotique, notamment) n'a pas permis de travailler moins (ou alors dans des proportions négligeables). Les gains de productivité ont été absorbés par le Capital comme il l'a toujours fait des innovations. Le travail humain est dévalué pendant que celui des machines prend sa place. Malgré tout, il faut toujours travailler plus...

L'IA nous permettra de grappiller encore quelques emplois, quelques optimisations, froidement et sans état d'âme. Ce qui restera à faire par des humains devra suivre la cadence et les objectifs de rentabilité et de croissance.

La gloutonnerie de ce système est sans limite.

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Deliciously old shool, isn't it ?