Que faut-il retenir de cette pitoyable année bégayante ?

On l'avait commencée par un vœu : qu'elle soit "la meilleure qu'on ait jamais vécu"...
Chacun pourra juger du résultat !

Dans la colonne Crédit :

• La reprise de la moto, avec des vacances pendant lesquelles on est parti à deux (oui, mesdames-messieurs si vous n'avez pas suivi nos pérégrinations, Béa a passé cette année son attestation 125 cm3, s'est acheté une moto. Nous sommes donc partis chacun avec notre machine et nous avons fait plus de 3000 km comme ça pendant le mois d'août...) Et puis j'ai acheté une autre moto, qui me faisait envie depuis longtemps : une Moto Guzzi California 1100 cm3 Stone Métal. Et je n'en suis toujours pas revenu... Bref !
• Niveau travail : temps plein sauf pendant les trois premières semaines de la première période de confinement. Pas dément mais pas de souci particulier de ce côté. Quelques projets Web menés à bien, là aussi, si c'est pas follichon, ça n'est pas trop mal.
• Finances. Oui, bon, on va mettre ça dans les crédits aussi. Là encore, rien de renversant, mais de quoi vivre.
• Santé : à part le moral, ça peut encore aller.

J'ai bien peur que ce ne soit tout...

Dans la colonne Débit :

• On a assisté à la propagation mondiale et fulgurante d'une pandémie qui a mis à genoux presque instantanément nos modèles sociaux.
• On a testé l'obligation de rester à domicile imposée par la loi et l'obligation de remplir une attestation pour pouvoir circuler dans l'espace public.
• On a vu l’avènement du flicage généralisé de la population par la police (surveillance vidéo automatisée, restriction des libertés de la presse, fichage des opinions politiques...)
• Vu de quoi sont capables les forces de l'ordre lorsqu'elles ont un sentiment d'impunité totale.
• Compris que les gouvernants n'écoutent plus rien de ce qui parle des besoins des populations mais sont prêts à tout pour qu'on croie le contraire.
• Expérimenté un vague dégoût pour tout, une vacuité magistrale, une impuissance à décider de son propre sort...
• Eu l'impression de n'avoir rien fait de l'année.

Et donc la voici qui se termine enfin. Quelles traces laissera-t-elle dans nos habitudes sociales ?
Et si c'était un nouveau modèle, un canevas pour le fameux "monde d'après" ?