21 février 2020, 19:29
Art-dinateur
Une IA a ingurgité une sélection de tableaux cubistes... Depuis, elle en crée à la demande.
Eh bien, il y a des choses que je trouve belles... Fascinantes.
Mais est-ce de l'art ?
21 février 2020, 19:29
Une IA a ingurgité une sélection de tableaux cubistes... Depuis, elle en crée à la demande.
Eh bien, il y a des choses que je trouve belles... Fascinantes.
Mais est-ce de l'art ?
21 février 2020, 18:05
Microsoft l'avait déjà fait, Apple vient de renoncer à l'utilisation du cryptage de bout en bout pour l'Iphone dans Icloud "pour ne pas mettre d'huile sur le feu"...
Il n'y avait pas de raison que nous échappions à cette généralisation du rêve panoptique de nos gouvernants... surtout avec ceux-là.
La sécurité à trous... Ou verrouiller la porte en laissant la fenêtre ouverte.
Face au chiffrement de bout en bout, Christophe Castaner rêve de backdoors
Au delà du problème politico-philosophique, l'inconvénient des backdoors c'est qu'il y toujours quelqu'un pour les trouver et les exploiter. Après, c'est une course sans fin pour fermer les failles découvertes et en ouvrir d'autres. Ça ne vous rappelle rien ?
On se demande s'ils ne feraient pas mieux d'interdire purement et simplement le cryptage...
19 février 2020, 19:49
"Avec 260 personnes décédées en janvier 2020 contre 237 par rapport au même mois de l’année dernière, le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté de 9,7 %, a annoncé la sécurité routière, ce mercredi."
Le problème des pourcentages, c'est qu'en dessous de certains seuils, il ne veulent plus rien dire. On pourrait lire, par exemple : avec un mort aujourd'hui alors qu'il n'y en avait pas eu depuis avant-hier, la mortalité sur les routes a augmenté de 100% en une journée...
18 février 2020, 20:35
Pas pu m'empêcher de republier ce dessin...
Via Framablog
18 février 2020, 19:07
Un logiciel américain poussait les médecins à prescrire des opioïdes
C'est une nouvelle que j'avais vu passer il y a quelques jours, reprise aujourd'hui dans Usbek et Rica, que je fréquente de temps à autres... La première phrase de l'article m'interpelle :
"C’est une nouvelle qui devrait ébranler encore un peu plus la confiance du public envers l’industrie pharmaceutique."
Après les logiciels des calculateurs d'injection truqués pour détecter le passage au banc de test chez Volkswagen (qui doit sans doute ébranler la confiance envers le constructeur) voici le scandale du logiciel d'aide au diagnostic médical qui essaie de fourguer systématiquement des opiacés (et ça, ça ébranle la confiance envers l’industrie pharmaceutique...)
Il faudra quand-même bien se dire qu'on n'empêche pas les requins d'être des requins : l'appel du ventre (ou du bénéfice maximum) est toujours plus fort que le reste... Mais entre le constructeur automobile et les calculateurs truqués, comme entre l'industrie pharmaceutique et l'ordonnance, il y avait à chaque fois des développeurs qui ont produit un logiciel qui est ici le premier incriminé... Difficile de croire qu'ils soient passés à côté du manque d'éthique du cahier des charges : la honte devrait les atomiser mais ce n'est probablement pas le cas.
Le seul moyen de contrer ces pratiques est d'utiliser du logiciel libre, dont le code est vérifiable par la communauté des utilisateurs. Ne faites pas confiance aux logiciels dont personne (à part ceux qui les produisent et souvent - mais pas toujours - les commercialisent) ne sait exactement ce qu'ils font.
17 février 2020, 19:57
Quelques éléments factuels :
Notre quotidien le plus banal est assiégé par le rappel du risque.
Sur la route : Un radar peut vous flasher à tout moment, surveillez votre vitesse ; cette intersection n'est pas protégée par un feu / stop / cédez le passage ; la chaussée est artificiellement rétrécie par un muret => permet de créer une rentrée d'argent dans les caisses de l'état sous forme d'amendes ou d'économies d'infrastructure (feux tricolores, ronds-point) ou de créer une pseudo-sentiment de sécurité chez les riverains d'une voie réputée dangereuse (au mépris de la sécurité des usagers de la voie) ; couvre secondairement l'argumentaire des constructeurs pour des voitures toujours plus équipées en dispositifs supposément sécurisants d'aide à la conduite voire même de remplacement du pilote humain.
En ville : Pour votre sécurité, vous êtes filmé => permet d'habituer une population à une surveillance généralisée de masse ; permet aussi de collecter des données sur l'ensemble des mouvements de population (qui fait quoi, où, quand et à quelle fréquence)
Informatique connectée : Prenez un anti-virus pour ne pas risquer d'être infecté (lors-même que les logiciels intègrent souvent intentionnellement les portes dérobées qui sont utilisées) => permet de vendre des antivirus et, plus généralement, maintient une climat anxiogène autour des outils numériques, qui pourraient devenir gênants et qu'il faudrait pouvoir juguler quand on le souhaite
Maintien de l'ordre : Si vous défilez, vous risquez un œil / une main... pour votre sécurité ne venez pas aux manifs. => permet de dissuader la dissidence de toute velléité de manifester son désaccord publiquement et de manière coordonnée
Démocratie "représentative" : Vous risquez de laisser le pouvoir à Marine Le Pen si vous ne votez pas Chirac/Sarkozy/Hollande/Macron => permet de forcer les votes pour un candidat désigné, même sans adhésion au programme dudit candidat (qui se réclame ensuite du suffrage universel pour imposer - par la force, le cas échéant - les plus traîtrises les plus féroces de l'histoire politique récente)
Implications :
- La multiplication des discours sécuritaires crée paradoxalement un climat général d'insécurité permanente et, si l'on considère que des personnes qui craignent pour leur sécurité ne souhaitent rien tant qu'on la leur garantisse à son maximum, elle permet - sous couvert d'améliorer cet état d'insécurité relative - de faire passer n'importe quelle mesure "pour notre bien".
- La sécurité est devenue un argument de vente systématique, il n'est pas contrable.
- Les citoyens ordinaires n'en finissent plus d'en redemander : nous avons développé une addiction à la sécurité (systèmes d'alarme domestiques en progression constante, 6 airbags dans une 206 (!))
- Génère à l'égard de ses pairs une attitude a priori méfiante : le voisin est forcément animé de plus ou moins mauvaises intentions.
- Cette situation laisse également plus de poids à l'usage du terrorisme : dans une société aussi préoccupée par sa sécurité, agir en choquant l'opinion par la preuve que l'insécurité est omniprésente et particulièrement violente devient un levier puissant et facile à employer.
S'agit-il d'un système, d'une méthode qui se généralise ? Est-ce le résultat d'une évolution "dans le confort" de nos sociétés économiquement développées ?
13 février 2020, 17:50
Repris le travail intérimaire il y a peu dans une entreprise que je fréquente depuis presque 7 ans...
J'ai découvert des modifications dans le process jusqu'alors utilisé :
MOI : Oui, donc cette nouvelle méthode, il me semble qu'elle comporte quelques lacunes...
Pour nous c'est plus difficile... En plus, le risque d'erreur est plus grand.
MANAGER : Qu'est-ce que tu proposes ?
MOI : Revenir à l'ancienne, qui donnait toute satisfaction... Ça marchait très bien comme ça, je ne vois vraiment pas pourquoi on a changé... !
MANAGER (avec un petit sourire amusé, le ton un brin moralisateur, presque le doigt en l'air) : Il faut pas être réfractaire au changement comme ça...
Quand le changement se justifie parce que... ça change.
Et quand on ne peut pas critiquer les nouveautés parce qu'il ne faut pas critiquer les nouveautés.
Un travail d'argumentation à l'épreuve des balles. Indémontable !
Par contre il y a des tas de trucs qui ne marchent pas depuis des lustres... mais là, on ne change rien !
C'est sans doute la marque de fabrique...
Photo Jon Tyson / Unsplash