Leave your atom

par Samuel Desnoës

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30 mars 2023, 12:34

À tous ceux à qui la radicalité fait peur

Regardons les choses en face : vous avez raison mais vous avez tort.

La radicalité, c'est vrai, suppose une forme de violence. Une fois mise en œuvre, toute violence est imprévisible et par là-même effrayante. Pour autant, on ne peut pas renvoyer dos à dos toute forme de violence. Les motifs qui les animent doivent permettre de les distinguer...

S'il n'y a pas de bonne violence, il y a au moins des violences plus excusables que d'autres.

Un gouvernement qui se dit démocrate mais qui a été élu par une petite minorité sur la base instrumentalisée d'une peur de l'arrivée au pouvoir d'une fraction politique fascisante, a décidé d'accélérer les mesures visant à renforcer l'hégémonie du pouvoir de la finance et de la bourgeoisie. Ce gouvernement utilise tous les outils légaux à sa disposition pour arriver à ses fins. Lorsqu'il les aura épuisés, il devra fabriquer ceux qui lui permettront d'aller plus loin : répression de l'expression individuelle et collective, terrorisme d'état, coercition, surveillance des opinions. Ces outils sont d'ores et déjà en train d'être forgés à travers les moyens de surveillance des communication, la reconnaissance biométrique automatisée, le service minimum et la réquisition par la force des grévistes, la disqualification systématique de l'expression collective d'une opposition, l'usage disproportionné, parfois illégal et non-sanctionné, de la force en maintien de l'ordre public lors des manifestations.

Ce pouvoir ne tolère l'opposition, fût-elle majoritaire, que lorsqu'elle ne fait pas de vague et s'en tient à une expression qu'on peut aisément ignorer au prétexte qu'elle a eu le droit de s'exprimer. En démocratie, le pouvoir revient au Peuple, c'est à dire à la majorité de la population en capacité de s'exprimer. Quoiqu'en dise Macron, le Peuple est légitime de fait. Il est le seul à ne pas être représentant d'une autre entité et la légitimité des élus émane de lui. Si le Peuple réfute la légitimité des élus sur une décision, cette légitimité est déchue ipso facto.

Or nous avons aujourd'hui un gouvernement qui décide seul, qui force la main au parlement, qui ignore les représentants de la démocratie sociale (qui pourtant parlent si rarement d'une même voix) et qui désormais réprime par la violence des mouvements sociaux qui s'amplifient, bien que soutenus par 70% de la population.

Si la lutte des classes vous semble faire partie d'un vocabulaire historique et désuet, vous vous trompez.

Regardez qui nous représente ! Regardez ce qu'ils imposent comme règles pour le "bien commun". Regardez qui en bénéficie.
Regardez aussi le contexte de raréfaction des richesses auquel nous allons devoir faire face.
Regardez encore leurs index d'évaluation par la croissance.

Pensez-vous qu'ils s'arrêteront parce que nous le leur demanderons gentiment ?

Ne déléguons pas aveuglément notre pouvoir de décision à des gens qui seront toujours tentés de servir leurs propres intérêts avant ceux de la majorité de la population.

Reprenons le pouvoir ! Restaurons la démocratie.

Et puisque le changement doit être radical : soyons radicaux !

18 mars 2023, 11:27

On y est...

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Photo Benjamin Guillot-Moueix

On les savait inconséquents, cyniques, partisans, menteurs, égotiques au point de mettre au point patiemment et avec une sorte de constance abrutie un bon gros pétard social bien ficelé.

Eh bien, ils ont allumé la mèche.

Je ne sais pas exactement comment les traîtres envisagent habituellement leur avenir, mais j'imagine qu'ils ne doivent pas être aussi sereins avant qu'après la trahison. Les quatre prochaines années vont être dures. Ils seront pris à parti à chaque manifestation publique, à chaque visite d'usine ; conspués à chaque faux-pas de communication (et on sait déjà qu'ils seront nombreux...).

Ils se retrouvent désormais avec une foule qui a débordé les organisations syndicales et qui, comme dirait Frédéric Lordon, est en train "de faire descendre tout le paquet" dans la rue. Tout le paquet, c'est l'exaspération d'une population en difficulté à vivre, à envisager son avenir, en désillusion sur la capacité des politiques à aller vers du mieux social, agacée par un gouvernement qui décide seul pendant les cinq ans de la mandature présidentielle sans aucune considération pour ceux qui lui on donné le mandat, excédée par l'injustice flagrante des réformes, les cadeaux fiscaux, les mensonges répétés en boucle dans l'espoir que l'habitude les transforme en vérité, qui voient leurs droits et les services publics fondre comme neige au soleil au nom d'une idéologie qui a fait les preuves de son caractère délétère à tous points de vue.

Ils ont allumé la mèche en faisant le pari que le feu n'irait pas jusqu'au pétard.

Notre méprisant de la République a quelque-chose à se prouver depuis qu'il est ado. Depuis qu'il a réussi à pécho sa prof, le monde lui est totalement dédié, sans doute... Il y a eu le COVID19 : il a décrété qu'on était en guerre et ça n'a pas marché. Il y a eu la guerre, il espérait en tirer les honneurs d'une décoration pour son action de pacificateur mais ça n'a pas marché. Aujourd'hui, le peuple (le sien, celui qu'il tient sous son joug plus aveuglé qu'éclairé) refuse de se plier à son divin décrêt : il matera "dans la merde et le sang" une révolte sociale mais son ego boursouflé ne saurait reculer.

Dégageons-nous au plus vite de l'emprise de ce connard, et par la même occasion, de "tout le paquet" qui vient avec ! "Un forcené, ça se déloge..."

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Deliciously old shool, isn't it ?