"Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.
Fondons nos âmes, nos cœurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.
Ferme tes yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton cœur endormi
Chasse à jamais tout dessein.
Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux,
Qui vient à tes pieds rider
Les ondes de gazon roux.
Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera,
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera".
Pas de valse.
Pas de caresse.
Pas de légèreté.
Pas de chance.
L'amour est si évidemment lourd.
Le poser et le regarder s'enfoncer douloureusement dans le sol.
Là où il va, l'espoir n'existe pas. Ni l'avenir, ni le passé.
Au cœur du monde.
Là où dansent, et gravitent dans leur solitude, la sagesse et la vérité.
Là où se sont écrasées nos étreintes.
(Merci à Thom Yorke pour l'inspiration. Pour la valse.
Plus qu'écouter la musique, on devrait la danser).