La colère, il n'y a que ce mot là.
C'est très "dans l'air du temps", la colère.
La colère, c'est l'attribut de l'enfant.
Narcissique, injuste, puérile.
Elle n'accède pas à l'intelligible.
Elle empêche de grandir.
C'est le truc qui rejette la faute sur l'autre.
Le truc qui n'apprend pas. N'avance pas. Ne respecte pas.
Qui évite surtout de se remettre en cause.
C'est refuser d'avouer qu'on peut avoir tort, de penser au mal qu'on fait.
De se complaire dans le statut de victime.
L'enfance.
Quel confort.
La colère des autres, je la fuis.
Elle me terrorise.
Terrorise !
Elle réfute tout entendement.
Je suis las de raisonner avec ceux qui n'écoutent pas.
Ceux qui dévorent.
Ma douleur (mais qui s'y intéresse), ma colère ;
J'essaie de ne pas les infliger aux autres.
Elles ne sont que pour moi.
Les apprivoiser.