20 février 2013, 16:29
Le visage de Michelle Pfeiffer
Dans le film Les Liaisons Dangereuses, de Stephen FREARS, nous ne voyons Michelle Pfeiffer que par son visage et ce visage est un miroir de l'évolution des passions.
Tandis que John Malkovich ou Glenn Close sont des personnages entiers, et tout dans leur allure dénote leur comportement, Michelle Pfeiffer n'est qu'un visage qui au court du film va se déliter ou s'épanouir, puis disparaître.
C'est une Mater Dolorosa dont le rôle est l'âme même de la narration. C'est le visage de la douleur. De la passion. Ces gros plans sont édifiants pour qui voudrait enseigner qu'il faut se garder toujours des sentiments.
20 février 2013, 16:22
La putain consumériste
La société de consommation INTERDIT la faim. Faim physique, faim culturelle, intellectuelle, psychologique ou spirituelle, elle ne supporte pas l'absence et le vide.
Un cerveau libre pourrait se mettre à désirer des choses réellement nouvelles. Il faudrait alors courir derrière le consommateur.
Ici, non, rien de cela : le désir est anticipé, il est nourri et entretenu.
Comme pour le goûter, nous mangeons sans avoir faim. Et nous mangeons n'importe quoi, car nous avons perdu le sens commun, et la capacité de d'analyser et de décider ce qui est bon pour nous.
La société de consommation nous a déresponsabilisés même de nos goûts et de notre affectivité. ELLE, sait si nous devons aimer le rouge, l'air vif, la montagne la musique cadencée ou la blondeur d'une chevelure.