26 février 2016, 15:03
Accueille-moi paysage
Quand on marche, le paysage n'est pas un décor. Il est la matière qui nous accueille. C'est l'être, l'histoire dans lesquels nous inscrivons chaque pas.
26 février 2016, 15:03
Quand on marche, le paysage n'est pas un décor. Il est la matière qui nous accueille. C'est l'être, l'histoire dans lesquels nous inscrivons chaque pas.
25 février 2016, 20:59
Il n'y a de vrai que dans la fiction romanesque.
La fiction a cela de différent du faux. C'est qu'on sait qu'elle n'est pas réelle, elle ne sert pas à mentir. Chacune de ses inventions prend donc formellement corps.
La vérité n'est appréhendable que par une spéculation négative. On ne la connaît jamais, on ne peut que s'en approcher toujours plus en se départissant du faux.
Afin de ne pas vivre malheureux, je conseille de continuer de lire, d'arrêter de mentir, et de se résigner à une connaissance imparfaite de toute chose.
25 février 2016, 13:53
Je trébuche dans la nuit
21 février 2016, 16:55
Souvenir de séminaire sur le visage, introduit comparativement avec le "traité des passions", de Le Brun (sorte de tentative de catalogue de stéréotypes à l'usage des peintres du 17ès., bien plus inoffensif et bien avant qu'Hollywood impose ses propres stéréotypes dans un système d'images animées)
et une planche de smileys.
Tout ça pour dire que, globalement, l'expressivité passe par le vivant du visage, ses parties mobiles, et qu'on peut la réduire à la bouche et aux yeux.
Alors, quid de Bécassine, qui a été créé sans bouche ?
De fait, il y a plus expressive qu'elle. En même temps, pionnière de la BD, elle nous parle d'un temps où les bulles n'existaient pas, donc pas besoin de l'ouvrir, la bouche, et où tout le propos (les mouvements, les émotions), était écrit dans un petit cartel sous l'image, donc on lisait et on interprétait l'image à l'aune e ce qu'on venait de lire en-dessous.
Après, on peut aussi considérer que la petite bretonne est à l'image de toutes les petites bretonnes ed la diaspora montparnassienne de la fin du 19è siècle. Ces petites migrantes qui baragouinaient (bara et gwin, le pain et le vin que ces migrants quémandaient aux abords de la gare où ils arrivaient, fuyant leur misère) étaient très inhibées et souvent raillées pour leur vocabulaire, leur accent, leur syntaxe. Alors elles ne devaient pas trop l'ouvrir, la bouche, pensant qu'on les trouverait plus belles, et qu'elles s’intégreraient mieux, silencieuses.
14 février 2016, 21:52
Epoche-Époché :
C’est la suspension du jugement dans le raisonnement (dans le roi lion, un certain singe dirait "regarde au-delà de ce que tu vois")
C'est pratique pour bâtir des hypothèses qu'on souhaiterait voir s'affranchir de la raison, de la morale, "c'est impossible, inconcevable, mais admettons que... et si il n'y avait pas, ou au contraire, si li y avait..."
C'est très pratique en phénoménologie : on veut savoir, au-delà du langage et de la représentation des choses, l'essence même d'une chose : qu'est-ce qu'une chaise, au-delà de la représentation qu'on s'en fait ? Qu'est-ce que le langage, au-delà de sons et d'outils communicants ?..
Vite, agissons en mode "epoche"...
04 février 2016, 16:41
Je ne sais pas si ce sera un thème récurent, mais je trouve que la philosophie invente des expressions et des concepts très poétiques, alors je les posterai peut-être.
03 février 2016, 09:58
L'infini tendresse réciproque de Victor HUGO et Juliette DROUET. Vingt-deux mille courriers.
L'infinie solicitude, l'infinie solitude, l'infinie patience, l'infini amour,l'infinie patience, l'infinie peur, l'infinie tristesse, l'infini brasier, l'infinie puissance, l'infini espoir, l'infinie bonté, l'infini désir, l'infinie détresse, l'infinie soumission, l'infinie passion,l'infini des mots et des caresses, l'infini des regards et des absences, des pertes et des retours, des tremblements du corps, des frissonnements du coeur, l'infini des premières fois renouvelées, l'infinie attente d'une silhouette au bout du chemin, l'infini adieu, l'infinie nuit du déchirement, l'infinie contradiction, l'infinie certitude, l'infinie duperie, l'infinie force, l'infinie conviction, l'infinie beauté, l’infinie douceur...
L'unique vie lachée au tumulte du fleuve.
02 février 2016, 16:22
Ronronnement du fleuve