29 janvier 2015, 14:59
Un vieux jean
J'ai toujours aimé avoir dans mon armoire un vieux jean confortable.
29 janvier 2015, 14:59
J'ai toujours aimé avoir dans mon armoire un vieux jean confortable.
14 janvier 2015, 14:36
...selon Bergson, qui est à peu près le seul à être allé plus loin que l'idée (fausse) qu'il est le propre de l'homme, se résume à du mécanique plaqué sur du vivant.
Au début, je m'imaginais des engrenages posés sur un visage.
Ça ne me faisait pas rire. C'était même flippant.
...
Évidemment, ça n'a rien à voir.
Comme n'a rien à voir la vidéo que je poste ici, sinon que je l'ai plaquée il y a quelques jours sur FB, et qu'avec quelques jours de recul, je me suis rendu compte qu'entre l'idée que je me faisais de sa réception et ce qu'il en a réellement été, j'ai eu l'impression de plaquer du vivant sur du mécanique.
Ce qui n'engendre pas d’effet comique.
Pourquoi ma frustration ?
- Parce que c'est de la poésie bien plus de la chanson. Qu'à ce titre, ça me touche davantage.
- Parce que j'ai déjà posté de la poésie sur FB, et que je le ferai encore, et qu'en général, ça fait toujours un peu réagir.
- Et parce que cette fois, tout le monde semble être passé à côté, alors que je trouve que c'ets magique.
Analyse ?
- Mon post ressemblait trop à ceux que je fais à longueur d'année : une vidéo musicale de plus, de celles que finalement, plus personne ne va même écouter.
- La poésie doit rester identifiable visuellement (ou plutôt chaque type de post doit être immédiatement identifiable. Texte, image, son, vidéo...)
- Ce format mixte (image+vidéo+texte) demande trop d'attention, requiert une interprétation qui échappe peut-être aux codes communs ou "évidents" (je n'ai pas la prétention de dire que c'est le seul ni le premier texte ainsi "mis en scène", mais c'est toujours moins facile à appréhender que le vent des chansons de Bénabar, rhoooo, mais pourquoi Bénabar ???))
Ou alors :
- Personne n'a trouvé ça intéressant, mais n'a osé me le poster, pour ne pas troller
- Ce texte a fait pleurer tout le monde. Tous mes "amis" sont secoués, encore sous le choc de cette émotion cristalline qui les a renvoyés à leur propre vécu.
Car la poésie, c'est ça.
Une violence gratuite. Du terrorisme. Une opération sans anesthésie.
On ne sort pas des viscères.
C'est bien pire.
On extirpe le vivant de toutes les mécaniques.
Pour finir, un court extrait :
"En vrai je crois que personne ne part / c'est nous qui nous abandonnons
Et si parfois j'aime plus les gens / c'est que dans le fond j'aime plus ce que je suis
Quand c'est serré à l'intérieur / que ça devient tout dur
Que mes mains sont des poings que je mettrais bien dans ma figure
Et
que je me dis qu'on est personne et inutile / qu'on est à peine un
courant d'air. Que finalement on est fragile /que notre essence est fait
de verre.
Il n'y aura pas de revanche, mais des détournements, des descentes folles
Des feux d'été, des feux d'hiver qui feront rougir le coeur
Il n'y aura pas de dimanche, mais que des mercredis
Avec des rires trop grands pour nous et des bonnes femmes de neige
Qu'on verra fondre si le ciel offre une éclaircie
Il n'y aura pas de deuxième fois, que des premières
Parce qu'on ira chercher dans les moindres détails ce qui est différent
Ce qui fait qu'aucun jour se ressemble ou bien on meurt
Dans les yeux, dans la bouche, les narines et sur la peau."
06 janvier 2015, 14:53
Difficile de souhaiter chaque année quelque chose de nouveau... Ce n'est pas le but, d'ailleurs.
02 janvier 2015, 15:59
Retrouvé ce texte, écrit en revenant de Caen, (en... 2013 ?) dans le train.
Des paysages partout défilent
Absents, nous contemplons
Des baraquements, des toits de briques,
Éventrés, des fenêtres,
Que le vent articule,
Ouvertes sur les champs
Et les champs,
A perte de vue,
Ce vide froid et vert,
Ce mol affalement
Déprime végétale,
Engloutie d'averses
Incessantes, méthodiques.
Difficile de rire, le nez sur la vitre,
Quand on se noie dans rien
Quand rien ne retient,
L'attention ni les mains
Qui débattent et s'accrochent
Finalement, à nos bras qui en tombent.
La fureur du métal, le sursaut du moteur
Engloutis, comme les sillons
Les ornières des tracteurs
Dans la boue de leurs champs.
Printemps sur le bocage,
Et les pommiers en fleur
Sont rouillés de l'attendre.
La chaleur où tout pousse,
La beauté opulente.
Rien ne change jamais plus
Nous nous sommes arrêtés
Dans une gare close
Nous attendons de voir
Autre chose que la pluie,
Que les champs verts et moites,
Et que la pluie encore.
Et nous passons des fermes,
Pavillons, clôtures,
Des hangars, des remises,
Et pourtant rien ne passe.
Quand a passé le temps
De cet hiver long
Quand
a fui la raison ?