08 mai 2013, 09:47
A la fin d'Heidegger
Que sont devenus tous les petits poucets
Les chiens de compagnie
Qui nous léchaient la main
Et la belle que voila
Qui la ramassera
Je n'ai plus d'or dans l'âme
Mon age a bu son saoul
Et toi, mon coeur, pour qui bas-tu
La tristesse qui te grise
Nous éclatons en vol
Échouons dans des alluvions gras
Et les sanglots de l'automne
Sont des plaies à nos mains
J'ai des angoisses, tu sais,
Je te revois, là-bas, sans grâce
Avec ce noir qui roule, et coule
Et ta bouche qui refuse de parler
On aurait dit une mariée
Ha, nos jeunes années
J'en avais fait le deuil, un soir
Avant d'y replonger.