J'ai particulièrement apprécié cette journée du 10 mars 2009.
Faut-il que le monde soit en crise pour que tout domaine d'activité, tout milieu de vie, soit ainsi méprisé, toute évidente humanité foulée au pied avec tant d'évidente mesquinerie ?
1/
La loi HADOPI est passée. Malgré la mobilisation des professionnels d'une économie de l'intelligence sur le web, ces derniers n'ayant jamais été consultés pour connaitre les alternatives qu'ils pouvaient proposer aux modèles économiques déliquescents que cette loi veut garder sous perfusion quelques années de plus.
Cette loi est passée, si équitable, qui veut que celui qui aura téléchargé se verra privé de télé et de téléphone. Rappelons que la télé, voire le téléphone, sont accessibles aux personnes enfermées en prison. Loi équitable donc qui veut qu'on te soigne le pied quand tu as mal à la tête.
Et loi qui sera évidemment et souvent bafouée, et contestée auprès des tribunaux européens ou des driots de l'homme. Elle est indéfendable, et c'est pour cette raison qu'aucun pays démocratique n'a même pensé à la mettre en oeuvre.
2/
Les arrogantes réflexions de notre ministre de l'intérieur : une jeune prof porte plainte, car à l'issue d'une visite à Paris, des élèves de sa classe se sont vus chargés dans la gare où il s attendaient le train de retour, bousculés, voire frappés par des CRS qui poursuivaient des jeunes en marge d'une manif contre les réformes de l'enseignement supérieur.
Pour toute réponse, notre ministre ergote en disant que cette femme en rajoute : il n'y a eu "que" bousculade (même si c'est vrai, c'est suffisant pour traumatiser des gamins), et qu'il faut surtout se demander pourquoi cette prof emmène sa classe dans des endroits pareils ( pour prendre un train, je ne trouve pas idiot d'être dans une gare).
Pas une excuse, que del'arrogance et cette techique qui veut qu'on tente à tout prix de mettre la faute sur les autres. Toujours aller au clash, surtout quand on a tort, car un procès perdu semble meilleur qu'une résolution rapide et sereine des conflits (des fois que les plaignants n'aillent pas au bout de leur requête)
3/
Le groupe Total, plus grosse entreprise bénéficiaire française de tous les temps, ce qui n'est pas rien quand en crise, les entreprises ont plutôt eu tendance cette année à accumuler les déficits, cette belle entrepirse donc annonce la disparition d'icipeu de 550 emplois en France.
Là, quand même, le gouvernement a réagi, avec, d'ailleurs, des inflexions d'extrème gauche : "les entreprises bénéficiaires devraient avoir interdiction de licencier en période de crise", dit Laurent Wauquiez. Mais c'est la partie visible de l'iceberg,Car Total n'est pas aidé par l'Etat, lui.
Et le grand nombre d'entreprises qui sont aidées annoncent malgré tout des plans de survie qui passent par des coupes sombres dans leurs effectifs, des délocalisations soi-disant prévues avant ces aides... L'argent qu'elles touchent ne leur sert pas à garder eurs employés, mais à clarifier leurs comptes (même si parfois, il faut le reconnaître, les deux sont liés).
4/
Un film sort sur les écrans : Welcome, de Philippe Lioret. Ce film traîte de l'aide que portent cetains associations aux immigrés ssans papier qui transitent pas le France vers l'Angleterre, Le ministre de l'immigration n'aime pas ce film : "une ligne jaune est franchie". En effet, en France, on n'a pas le droit d'aider les irréguliers (rien à voir avec les irrégulières, j'aime beaucoup cette expression qui désigne les femmes que l'on fréquente moins souvent que sa femme).
Mais quel est donc le genre d'homme qui préfère voir crever un homme que de l'aider ? Ces gens sont courageux, résignés, portés par une fois plus forte encore que l'amour de leur famille, de leur culture, qui les a porté jusque chez nous.
Mais quand aurons-nous compris que naturellement, tant qu'il y aura des riches et des pauvres, les pauvres continueront de venir chez les riches ? Nous allons tous vers la lumière, nous cherchons tous plus et mieux que ce que nous avons. Et on ne peut pas lutter contre.
Et nous dans nos cités riches ne sommes là que par hasard, et non par droit héréditaire ou divin.
5/
Il y a aussi cet archevêque brésilien qui a excommunié un gynécologue pourtant fervent catholique qui a avorté une très juene fille qui portait des jumeaux suite à un viol. Ce saint homme, soutenu par sa hierarchie romaine, va jusqu'à estimer que l'avortement est un pêché pire que le viol.
Je crache sur cet homme cette machine à calculer. Que ces guignols ne me parlent plus jamais de charité, tant qu'ils ne se seront pas remis à la faire.
Et tout celà en une seule et unique journée. Je parlerais encore volontiers d'environnement, de justice, de musique ou de poesie, de mon boulot, mais tous ces problèmes sont finalement si futils.
Quelle belle journée !!!
J'ai bavé, ça m'a fait du bien. Ca ne règle rien.