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par Nicolas Rivet

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16 mars 2017, 13:13

Passions tristes

Selon Spinoza (pas vraiment un type gai..) :
jalousie, ressentiment, peur

Selon JL Murat (pas vraiment un type,gai):
"Maîtresse à moi
que tes passions sont tristes
Au cinéma
toujours le même artiste
Maîtresse à moi
nous n’aurons pas d’enfants"

16 mars 2017, 10:43

poésie ?

transcendance : conditions de la possibilité de la connaissance
phénomène : manifestation d'une chose

"Il y a des gens qui dansent sans entrer en transe.
Et il y en a d'autres qui entrent en transe sans danser.
Ce phénomène s'appelle la transcendance
Et dans nos régions il est fort apprécié"
J.PREVERT

12 mars 2017, 12:07

Parade

Les garçons parlent d'eux. Trop. Et trop fort.

Les filles parlent d'elles. Elles rient. Trop fort.
Personne ne s'écoute.

10 mars 2017, 15:23

Certitude

Mademoiselle,
Sur ce plateau, hier soir, vous étiez une apparition : vos blonds cheveux, votre regard pétillant, votre assurance, vos mots choisis et votre popularité, tout irradiait.
Vos 26 ans étaient à eux seuls la raison de l'affolement et de la curiosité palpables qui régnaient. Vous avez de l'à-propos, de la répartie, une certaine justesse, et du talent.
On le dit.
Jolie, jeune, talentueuse...
Et vous savez. Vous citez. Vous avancez vos certitudes. Enfin, les certitudes que vous avez faites vôtres, parmi les auteurs que vous avez faits vôtres.Vous avez adopté des idées qui vous plaisent, mais ne sont pas les vôtres. En cela vous ressemblez à une militante politique.
Vous êtes convaincue. C'est une qualité.

Ce moment était beau comme un gâteau d’anniversaire.
Les latins disaient "doctus cum libro", je suis savant grâce aux livres, avec un peu d'ironie.

Mademoiselle,
à vivre, vous apprendrez. A vivre, vous saurez. Vous saurez que rien n'est vrai. Vous saurez que rien n'est sûr. Vous ne saurez plus.
Vous vous dépouillerez de votre érudition.
La vie est ailleurs.
Et lorsque vous vivrez, vous sentirez la terre trembler, on n'aura plus besoin de vous le dire, vous en ferez l'expérience, chaque jour. Et cette expérience ne sera jamais telle qu'on vous l'aura apprise. Et vous ne pourrez jamais la dire.

A vivre, on cherche ses mots, les plus justes seulement, et on les enrobe de précautions.
Non.
A vivre, on préfère se taire.

02 mars 2017, 12:11

Confluence

Evidemment, on se dit que le goût qu'on porte aux choses est mu par une certaine cohérence.

Parfois, cette cohérence s'exprime évidemment, elle en devient vertigineuse.
Cela remet aussi profondément en cause l'idée de hasard : est-ce que se retrouver autour d'une image commune avec tout ce(ux) que j'aime est "naturel", "normal", le résultat d'une équation statistique ?
Ou bien l'image qui relie tous ces êtres que j'aime est-elle encore un hasard ?

Ce plongeur créé des liens :


Il s'agit de la dalle d'une tombe sybarite.

1/ Le mot sybarite me ramène chaque fois à la chanson La Musique, de Dominique A. Depuis des années, pour exprimer l'admiration que j'ai du chanteur, je prends toujours cet exemple de paroles, que je trouve riche, ironique, construite, raffinée, conflictuelle :
 "Et dire qu'on disait la musique
Pour sybarites, pour glandeurs nés
Moi je n'ai vu de sa guérite
Que pitons et monts élancés"...

2/ La tombe du plongeur sert d'appui à un exposé magnifique de Pascal Quignard, lors d'un congrès archéologique. Passionné par les notions de fragments, de manque, de langage, Quignard intitule le recueil dans lequel se trouve cette intervention Sur l'image qui manque à nos jours. Texte essentiel.
"L'image voit ce qui manque.
Le mot nomme ce qui fut."

3/ La Féline, chanteuse pop et philosophe adornienne, dans un article, sur son blog, parle de manière immense du monde qui est le sien et le nôtre, qu'elle a résumé dans une courte chanson Le plongeur. Elle utilise cette dalle pour illustrer son propos. Magnifique.

" Je sais bien qu’au fond de l’eau il y a des hydres, et je les vois grandir chaque jour. Le triomphe, ce ne sera probablement pas le mien, peut-être celui de quelque chose qui viendra me détruire. Comme celui des empereurs romains entrant dans les villes conquises, il sera chargé de morts. Mais j’ai mon rêve, et mon couteau".
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Deliciously old shool, isn't it ?