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par Nicolas Rivet

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21 mars 2019, 09:58

Du débat

Avec des 6è et des 5è, nous organisons des DVDP, soit des "débats à visée démocratique et philosophique".

On leur explique que "débat", c'est pour que chacun s'exprime librement, accueille la parole de l'autre, la fasse évoluer, entende la contradiction, permettent l'argumentation.
J'ai vu un président sur des estrades dont le seul rôle était de convaincre les autres qu'il pensait mieux qu'eux, avec une répartition de temps de parole parfaitement déséquilibré.
J'hésite entre totalitarisme et absolutisme intellectuels.

15 mars 2019, 09:14

Florilège

Du petit mépris quotidien, et usant sur le long terme...

Le chef montre les nouveaux locaux à ses copains, tous café à la main, au milieu de la trentaine d'élèves qui travaillent :
"Je peux vous aider à faire visiter le CDI ?
Non merci. Pourquoi ?"
Ben, je sais pas, moi, peut-être parce que je l'ai conçu et que j'y travaille 8h/j...

"Dans les textes de l'Education Nationale, il est interdit d'avoir des classes de plus de trente élèves" (qui a vérifié cette info ?) 
De cet axiome découle la surface plutôt réduite du CDI nouveau, le nombre limité de places (32) et de PC (13).
Cette année, trois classes dépassent les 30 élèves...
L'an prochain, je sais déjà que je n'aurai pas assez de places pour accueillir certaines classes, et pas assez de PC. J'en demande trois nouveaux (pour en avoir 16). On m'en donne 2...

Entre deux portes : "J'aurais besoin de travailler en groupes (je traduis : je suis dans la merde, je n'arrive pas à faire mes éval d'oral, y'a toujours un bruit de fond, tu pourrais pas faire garderie pendant ce temps avec ceux qui n'ont rien à faire ?) J'ai préparé un truc, t'en fais pas, ils savent ce qu'ils ont à faire !" Oui, c'est vrai que moi, on s'en fout que je sache ce qu'ils aient à faire.

Arriver le matin avec une classe déjà installée dans le CDI : "j'étais obligée, l'amphi est pris pour la formation ASSR"...

"Tu peux pas prendre mes élèves mardi après-midi ? Parce que je suis en sortie scolaire et j'ai déjà un gros retard avec ces classes là..."

"J'ai pas vraiment besoin du CDI, mais il n'y a pas assez de PC en salle info, est-ce que je peux prendre les tiens ?"

"Je peux installer trois élèves en rattrapage de devoir ? En étude il y a trop de bruit et en Vie Sco, des courants d'air"...

"Je traverse le bâtiment par le CDI, parce que dehors, il pleut"... Ben oui, te gêne pas, je suis en pleine séance. Si en plus tu peux faire tomber tes clés et ajouter quelques remarques aux élèves, le show serait complet !!

"Oui, je sais, tu es en séance, mais là, j'ai un groupe qui doit absolument finir sa mise en page. Ils s'installent dans un coin et ils ne feront pas de bruit. Hein, vous ne parlerez pas fort  ??"

"Monsieur, vous avez le manuel de maths de 3è ?
Heuuuuu, bonjour !
Oui. Vous avez le manuel de maths de 3è ?
Bonjour !
Bonjour, vous avez le manuel  de maths de 3è ?
Tu rentres souvent dans les cours de tous les profs leur demander si ils ont qqch ?
Non, mais là, je suis en étude, et personne n'a son manuel.
Et les surveillants te laissent venir, alors que si je ne suis pas venu chercher d'élève en étude, c'est justement que je ne peux pas le faire : j'ai cours. Je suis indisponible. Et ça me dérange !!!"

"Tu te souviens la sortie dont on avait parlé en septembre ? Tu étais OK, alors on compte vraiment sur toi. C'est dans trois jours, on fait une réunion ce midi pour finaliser. Ha, tu es pris ce midi ? Bon, je te la fais vite, on part à 6h, on rentre à 21h. Je sais, tu habites loin, ben tu rajoutes une heure, faudra pas trop faire la fête !!"

"Tu fais rien, la prochaine heure ? Je peux venir avec mes 6è ?"

"Comme tu étais en séance, je ne voulais pas te déranger, Je me suis permis de me réserver trois heures directement sur ton agenda "...

14 mars 2019, 13:43

Expression de merde

"ascenseur émotionnel"
Pitié !!

03 mars 2019, 12:09

vide poche 2

...Suite et fin...
- On imagine le mort près de son corps, commençant un cycle neuf. J'avais la chance d'être vivant, alors que j'étais mort aux yeux de tous. Je pouvais commencer la vie d'un mort.
- J'espère qu'on ne dénoncera pas dans quelques jours la neutralité coupable des grands médias.
- Le prophète Baruch
- L'air était si vaste que ma tête tournait.
- Le solipsisme donné pour nom au vertige lorsqu'on comprend enfin une notion absolue
- Dans quelle mesure l'apparence physique n’est-elle pas un critère pour apprécier la pop ?
- Le lien entre le côté navrant du "ce mec a eu du succès puis a disparu complètement", et la loi intrinsèque du marché de l'industrie culturelle
- Manipulation : google produit la pub qu'il demande à ses usagers de partager, s'opposant à la nouvelle protection du droit d'auteur
- Personne d'autre que le sujet ne peut fonder la vérité
- Toujours le sentiment de déborder de cette maison. Pour m'y sentir bien, je dois en partir.
- L'accès à la culture comme à la bêtise n'ont jamais été aussi faciles. Mais nous sommes toujours portés vers ce qui demande le moins d'effort
- Je suis une promesse mal tenue
- Pourquoi tu m'as donné une baffe ? Bah non, c'était une caresse. Et c'est quoi la différence ? L'intensité...
- La dictature de tous contre chacun
- Un souvenir ravivé provoque la même émotion qu'une rencontre amoureuse.
- Mobilisation de l'attention.
- Vivre dans le tintamarre de nos rêves et feindre le silence
- "La forêt sauvage représente le désordre des passions" (commentaire à la Divine Comédie)
- Contrairement à la bêtise, la laideur peut s'évaluer à l'aide d'un miroir
- Elle réclamait qu'on l'aime jusqu'à l'incendie
- Les artistes sont des condamnés à mort
- Consécration de la vie : "c'est quoi le sujet de ta prochaine expo ?" C'est moi !
- Qu'est-ce qu'une photo instagramable ?
- Mokusei ! (livre inoubliable) pb du photographe étranger (années 80) qui s'impose de prendre des photos d'un pays par le prisme des préjugés de son pays d'appartenance. Aujourd'hui, Instagram permet de s'abonner à des visions, plus neutres ??
- A l'homme qui prend la photo dans son sommeil, elle dit :"Non, quand je dors, je n'ai pas d'yeux. Je ne suis pas quelqu'un d'aveugle".
- Étymologie de divertir
- "le monde n'est pas peuplé de gens mais d'histoires", Selon Vincent, Christian Garcin
- La rythmique de "Demons are closer"
- Peut-on qualifier un ruisseau de "vieux" ?
- Prendre RDV au CIO
- 12000-2000-200. Statistique effarante
-"Ton papa, c'est un guerrier"
- Si on débarrasse le monde de la maladie et du vieillissement, la seule façon de mourir sera la violence
- L'image donnée abolit l'imaginaire. Le jeu vidéo est moins stimulant que le livre. L'imaginaire se niche dans les interstices.
- Dieu cesse-t-il d'exister sans les traces visibles de sa présence ?
- On se croit propriétaire du corps de l'autre lors qu'on n'est même pas propriétaire du sien
- Les allemands écoutent l'autre parler (ne lui coupent pas la parole) parce que le verbe est à la fin de la phrase. Intéressante théorie
- La peur et la mort ont un visage gracieux. Retour : Bradley, Fly Little Girl ; Yes, Yours Is No Disgrace
- Glissement de sens du mot "bonne"(nom et adjectif)
- "Tu veux de l'amour ou de la place ?" Juste dormir..

02 mars 2019, 18:33

vide-poche 1

- Dieu a été inventé avant la musique. C'est pour ça que certains croient en lui : le bénéfice de l'antériorité
-Ils se croient immortels, n'imaginent pas tuer, même pour manger. Normal que leur seule lutte soit que les animaux atteignent aussi l'immortalité.
- Les livres sur les tables sont stressants : ils ne sont pas là pour longtemps, et, paradoxe du livre, peuvent donc disparaître rapidement.
- "La vie entre en conflit avec quelque chose qui n’est pas la vie". V. Woolf au sujet de la lecture d'un roman. Pour U. Eco, la vérité n'existe que dans celle qu’établit la fiction. La vérité est pour nous dans cette relation à une vie qui n'est pas la vie.
- La norme : absence et silence. Tout le reste est notre extra-ordinaire
- Photographe : le putain de métier de solitaire.
- L'habit de colère, la salle vide, l'automne
- Une île est ce qui peut encore émerger.
- La tyrannie des minorités agissantes : les majorités ont perdu les arguments (allez démontrer à un platiste que la terre est ronde...)
- On ne demande pas au ruisseau de couler plus vite.
- Avec elle j'ai célébré une vie qui n'existait pas avant.
- Génie du chanteur mort
- N'être qu'une ligne dans son carnet d'expériences.
- C'est elle qui agresse et dit avoir besoin de se protéger
- Les mémoires d'Hadrien. Rien n'est plus éloigné de ce qui me consume à cette heure.
- La mer c'est un peu comme ma tête. Ya sûrement des trucs très beaux, mais ils sont très loin. Ce qu'on ressent, c'est d'abord du bruit, et une vague nausée.
- Marcher dans le contre-jour. Marcher aveuglément vers la mer.
- "Le désir est plus intéressant que le réel". Quignard
- Le L disparaît dans la prononciation orale, quand il est placé au milieu des mots
- "Une île, une île qu'il nous reste à bâtir, mais qui donc pourrait retenir, les rêves que l'on fait à deux..." Non, Jacques, on ne rêve jamais que seul et contre soi.
- Accrochée à la colère, pas à la remise en cause.
- Julie Buntin, Marlène, coll. La belle colère
- Avantage des assurances, elles obligent le client à apprendre et respecter des règles, sans quoi elles ne s'appliquent pas.
- Corrélation entre le geste architectural très intellectualisé et son matériau, le béton
- "Manger des moules, c’est comme manger des pistaches".
- "Même les plantes sont des années 70".
- On interdit de célébrer Pétain, qui fut un monstre après avoir été héros. Or, les films nous font aimer ceux capables de changer du tout au tout : nous aimons ceux qui partent de la haine pour aller vers la lumière. Pourquoi eux ne portent-ils pas leur passé comme "horizon indépassable ?" Pourquoi sommes-nous capables de célébrer, oublier, pardonner, quand l'histoire va dans un sens, et pas dans l'autre ? Pourquoi ne voir que la moitié d'un homme quand elle nous arrange ?
- Photos de Patrick Hourcade au musée Rodin
- Wapikonia
- Les rues, l'automne, Rimbaud est insolent, vermine partout, point de vue d'amoureux, rue pavée
- Il y a Simon et Garfunkel dans Sufjan. Il y a Vashti Bunyan dans Simon and Garfunkel.
- Sélène est lunaire
- Tu m'avais donné de l'âme, je te la rends
- Lose Your Smile, Beach House
- Aimer "être ému aux larmes". Puisque je décidais de profiter de pouvoir être nouveau, je décidai que les émotions seraient le centre de la vie. J'acceptai l'ultime limite de la peur...
- Ecole du Louvre. Gilets jaunes
- Je me méfie de l'intégrité d'une révolte menée sur Fracebook
- "Il y a plus nu qu'être nu devant l'amant, il y a jouir". Finkielkraut, sur l'effeuillage, chez Kundera
- Janacek, oeuvres pour piano
- Finkielgraut parlant de Kundera. Un délice. Le rejet de "l'amour de l'amour" (qui n'est qu'un regard porté sur soi) (le ridicule de tous ses personnages). "Ils s'aiment, aiment aimer, mais n'aiment pas". Brelien !


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