Manitoba... est le nouvel opus de Manset.

J'ai pris l'habitude de rédiger quelques mots à chaque nouvelle saillie de ce contemplatif, qui d'une main désintéressée (l'est-elle vraiment pourtant) semble donner à manger aux pigeons.

 Pas de critique sur l'album,ou peu. Ce n'est pas le plus facile à écouter de tous ceux qu'il a fait, mais qu'est-ce qu'il est attachant.

Je comprends ceux qui trouveront que, ben ouais, c'est Manset, quoi, c'est tout... Et ben, oui, c'est tout, ce n'est que ça, et je n'attends d'ailleurs que ça de lui.

Et il est vrai qu'à la réflexion, je n'attends rien du dernier Manset, sinon d'être le dernier Manset.

J'attends le dernier Manset sans rien attendre de lui, juste un jalon, ,une pierre à l'édifice. C'est une situation très sereine. Un jour j'ai décidé d'aimer cette voix, ce vocabulaire, ce phrasé, ces images, ces mélodies, ces accords, arrangements, ce bricolage savant.

Je pense que c'est une décision à prendre, aimer ou pas Manset. Et ne me parlez pas de voix, de singularité. Je n'aime pas les voix des grands autres : je ne m'habituerai pas à celle de Bashung, de Ferré...

Moi, c'est Manset, parce que sa route me va bien, et que j'aime voyager avec lui en solitaire, sans aucune envie de justifier pourquoi j'aime ça.