08 septembre 2022, 09:30
Violence 2
J'ai écouté et vu Despentes parler. L'occasion de me départir de quelques préjugés.
Peu d'intellectuels parlent aussi bien de la violence, subie ou exprimée (ses propos sur la violence qui l'habite étaient vraiment "touchants"), le recul sur elle-même, le détachement, la résignation aussi, tout sonnait juste et sincère, parce que ce n'était pas intellectualisé, justement.
L'idée que "ceux qui parlent de canaliser la violence ne sont justement pas des violents, sinon, ils sauraient qu'on ne peut pas la canaliser" me renvoie à d’autres personnes, d'autres émotions, d'autre submersions émotives, d'autres feux, d'autres volcans, d'autres détresses ou plaisirs absolus. Je crois comprendre intimement le sens de la phrase.
J'ai aussi aimé l'explication de cette phrase : "une addiction est un manque d'imagination", par le fait qu'une addiction n'est rien tant qu'on y trouve son plaisir. Il y a un moment où l'addiction est un plaisir. Ce qui est intéressant, c'est pourquoi, alors qu'on ne partage plus ce plaisir, qu'il devient déplaisir, qu'on a envie de changer, qu'on sait qu'il faut changer, on se lève malgré tout et on s'adonne à cette "habitude prise" : amour, téléphone, drogue, alcool...